Le système de garantie participative mis en place par les « grosses légumes » démarre sa deuxième
saison.
Le principe est simple : chaque producteur du réseau reçoit chez lui pendant une demie journée des abonnés,
des producteurs et des membres des asbl. Chaque abonné peut y assister quand il le souhaite en fonction du calendrier établi. Un dépôt est plus spécialement proposé pour chaque demie journée de
rencontre avec 2 représentants. Tous les producteurs peuvent aussi participer et à chaque fois 2 d’entre eux ont accepté d’y venir certainement.
Le but de cette visite est de voir, expliquer, comprendre comment les légumes sont produits, notamment par
rapport à la charte des Grosses légumes. C’est aussi l’occasion d’échanger sur les techniques et savoirs utilisés et leur éventuelle adéquation chez d’autres producteurs (et pourquoi pas dans le
jardin des abonnés présents). C’est surtout une occasion d’échanges en toute confiance.
Pour que cette rencontre soit la plus « productive » et complète possible, nous avons élaboré une
grille recensant les grandes questions communes à tous les producteurs, ce qui n’empêche évidemment pas de l’améliorer au fur et à mesure des questions et réflexions de chacunEs.
A la suite de cette visite, un rapport est rédigé pour être discuté et approuvé par les participants (producteurs
visitants) avant sa rédaction complète. Chaque producteur participant le reçoit.
Concrètement, la première visite de garantie participative a lieu le mardi 14 juin 2011. Elle se déroule
à partir de 10h heures chez David et Nathalie Malhomme à Fléville 8 rue de Fontenas (Ardennes
françaises) (03 24 71 46 97) et à 14h30 à la Gaume à
Breuvanne 90 rue des saucettes (commune de Tintigny) (063 44 00
70).
Les dépôts plus particulièrement concernés sont l’épicentre à Meix-devant-Virton le matin et Marbehan
l’après midi.
Les producteurs présents sont Yves Saussus de l’Asinerie de l’O à Habay la Vieille et Thierry Dion –
Nathalie Robaye de Winville.
Un co-voiturage est possible : le rendez vous est fixé à 8h15 devant l’épicentre 27 rue de Virton à
Meix-devant-Virton. Il est possible de prévenir et s’inscrire en envoyant un mail à urbain.fu@skynet.be oulesgrosseslegumes@laposte.net, ou en téléphonant à Françoise Urbain au 063 58 37 27. On amène son casse-croûte pour terminer les
discussions !!!!!!.
La seconde journée de visite aura lieu le mardi 28 juin, à 10h chez Caroline Kettel Wauquaire à Houdrigny, ferme Rosière (063 58 15 22) et à 14h à la ferme du Hayon à Sommethone (063 57 90 80). Les producteurs invités sont ceux de la Gaume et José Arnould, les
dépôts concernés le Gag de Virton Saint-Mard le matin et l’épi-cerise de Chiny l’après-midi.
Le calendrier complet des visites va être mis sur le blog des Grosses Légumes.
Pourquoi le SPG ??
Le SPG est à l’origine institué par Nature et Progrès dès ses débuts au milieu des années 60 et inscrit dans la
charte du mouvement : c’est un contrôle participatif réalisé par des commissions de producteurs, consommateurs et transformateurs. C’est un des outils de contrôle pour les principes de la
charte : refus des produits de synthèse, traitements naturels, diversification et rotation des cultures, autonomie des exploitations, énergies renouvelables, défense de la petite
paysannerie, biodiversité, semences paysannes, souveraineté alimentaire… avec la vente des produits assurée par des marchés locaux, foires et groupements d’achats (précurseurs du réseau de
magasins Biocoop )
Cette charte inspire par la suite celle de la fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique
(IFOAM) associant aux critères agronomiques des objectifs écologiques, sociaux et humanistes.
Au début des années 90, prenant prétexte de la cohabitation de différents cahiers des charges, la Commission
européenne en impose un pour l’ensemble de l’Union européenne, charge aux pays de mettre en place leur label national et des organismes certificateurs, privés et commerciaux, allant à l’encontre
du contrôle participatif.
Une nouvelle réglementation européenne instituée en 2009 permet qu’il y ait des OGM (pour 0,9%) et des
dérogations pour les traitements chimiques.
Au même moment, les surfaces cultivées en agriculture biologique restent très faibles. Aussi pour
« satisfaire » la demande des consommateurs, les acteurs dominants du marché bio (courtiers, multinationales grossistes, coopératives agricoles, semenciers, grande distribution…)
choisissent deux solutions : appel massif aux importations et développement d’une agriculture bio industrielle et intensive.
Ainsi, nous pensons qu’avec le SGP mis en place, la confiance entre toutes les parties du réseau est établie
et nous fait progresser dans un fonctionnement plus coopératif.
Alors
Voulez-vous savoir
pourquoi
nous ne
pouvons / voulons pas dire
que les légumes des
« grosses légumes »
sont
« bio » ?