« -Sur le seul chemin qui mène à leur lopin de terre, des indiens de Colombie se heurtent à des gardes armés qui leur barrent la route…la voie d’accès est devenue privée donc interdite, parce que, de part et d’autre, des terres produisant de l’huile de palme sont devenues la propriété du groupe DAABON Savez-vous qu’une partie de ces récoltes est « bio » certifiée par Ecocert* ?
-Sous les mers de plastic en Andalousie qui attirent irrésistiblement une main d’œuvre exploitable à souhait, venue d’Afrique noire sans papier, savez-vous qu’il y a des cultures de tomates et de fraises « bio » certifiées ?
-Au Brésil, vingt mille ha de canne à sucre bio appartiennent à un seul propriétaire.
- En France, une coopérative du Lot-et-Garonne, organisait une journée « découverte » dans des élevages intensifs de… poulets «bio».Pour approvisionner la grande distribution et la restauration collective, les puissantes coopératives agricoles, liées aux grandes firmes de l’industrie agroalimentaire, produisent jusqu’à soixante-quinze mille poulets de chair bio à l’année par poulailler »
Le label « bio » européen en est arrivé à protéger l’agriculture industrielle bio et ses entreprises de transformation. Leurs pratiques sont les mêmes que dans l’industrie de l’agro-alimentaire conventionnelle, simplement les intrants sont différents. Ils sont acceptés et contrôlés par une société privée, indépendante, à qui l’Etat concerné a confié la tâche de contrôler…
Ainsi, nous pensons qu’avec le SGP mis en place, la confiance entre toutes les parties du réseau est établie et nous fait progresser dans un fonctionnement plus coopératif.
Nous avons tiré un bon nombre d’exemples de ce texte de différents articles et livres de Philippe Baqué, notamment parus dans le Monde diplomatique de février 2011 et dans Politis Hors série de mai 2011 sur le commerce bio.